Description
La vielle à roue, un instrument dont l’histoire remonte à plusieurs siècles, connaît une renaissance sur la scène musicale moderne. Pour répondre à cette évolution, Jouer de la vielle à roue est un manuel d’apprentissage qui examine de manière exhaustive les bases et le contexte de la musique pour vielle à roue. Cet ouvrage s’adresse aux musiciens de tous niveaux et offre un aperçu approfondi des nombreuses possibilités d’expression musicale et de jeu de cet instrument fascinant.
Un pont entre tradition et modernité
Avec « Jouer de la vielle à roue », Riccardo Delfino et Matthias Loibner présentent un manuel d’apprentissage qui est le premier du genre à jeter un pont entre la musique traditionnelle et les exigences des musiciens modernes. Il ouvre la possibilité d’explorer le spectre musical de la vielle à roue dans toutes ses variantes et d’approfondir la relation du musicien avec son instrument.
Exercices complets et exemples musicaux
Le point fort de ce livre richement illustré « Jouer de la vielle à roue » est la compilation d’exercices complets qui permettent d’aborder des styles musicaux et des techniques très variés. Des exemples musicaux de différentes époques permettent d’élargir le champ stylistique de la vielle à roue et de transférer les connaissances acquises dans la pratique musicale.
De l’histoire à la pratique
Marianne Bröcker, le lecteur est plongé dans l’histoire fascinante de la vielle à roue et de la musique de bourdon. L’auteur met en lumière l’attrait persistant de cette forme musicale et explique comment la résonance constante des notes de bourdon exerce une fascination toute particulière. Cette rétrospective historique offre un contexte précieux pour l’étude de l’instrument et de sa musique.
La vielle à roue – un instrument « corporel
« Jouer de la vielle à roue » va au-delà de la simple transmission de la technique et met l’accent sur le lien physique entre le musicien et l’instrument. Les auteurs soulignent l’importance d’aborder l’instrument non seulement par le biais de l’entretien et de la technique de jeu, mais aussi à un niveau plus personnel. Cet aspect fait de ce manuel un compagnon indispensable pour tous ceux qui ne veulent pas seulement jouer de la vielle à roue, mais aussi communiquer avec elle.
Utilisation créative de la vielle à roue
Le manuel encourage une utilisation imaginative et créative de la vielle à roue. L’objectif est que les élèves apprennent dès le début à jouer non seulement de leur instrument, mais aussi avec lui. Cette approche doit permettre au musicien et à l’instrument de fusionner en une seule unité musicale, créant ainsi la base d’une création musicale individuelle et artistiquement satisfaisante.
« Jouer de la vielle à roue » est donc bien plus qu’un manuel d’apprentissage ; c’est une invitation à redécouvrir le monde de la vielle à roue et à trouver son propre langage musical. Plongez dans le monde complexe de la vielle à roue et découvrez comment cet instrument extraordinaire peut enrichir votre voyage musical.
Préface
La musique de bourdon possède un pouvoir de fascination très particulier, car la résonance constante d’une ou plusieurs notes constantes a quelque chose d’impérieux auquel l’oreille et le psychisme ne peuvent se soustraire. Aucune autre forme de création musicale ne suscite donc des réactions aussi opposées que celle-ci, soit un amour brûlant, soit un rejet violent.
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la vielle à roue il y a maintenant 30 ans, cet instrument avait pratiquement disparu en Allemagne et n’était même plus connu des spécialistes de l’instrument. La seule région où il était encore joué par plus que quelques derniers vieux musiciens – comme à l’époque en Galice (Espagne) et en Hongrie – était le centre de la France. Il était donc possible de prévoir le moment où la vielle à roue ne serait plus qu’un instrument mort de l’histoire de la musique européenne, visible dans quelques musées. Mais cette impression était déjà trompeuse en 1967, car c’est à cette époque que les premières tentatives de faire revivre l’instrument ont commencé. Depuis ce nouveau départ, des progrès étonnants ont été réalisés, tant en ce qui concerne l’instrument que la musique qui y est jouée. La situation actuelle n’est en rien comparable à celle d’il y a trente ans. Le chemin a été long mais continu, depuis les premières tentatives tâtonnantes en Allemagne de fabriquer et de jouer à nouveau de la vielle à roue jusqu’aux possibilités actuelles d’apprendre à jouer à tout moment dans le cadre de cours ou d’acquérir un instrument parmi les nombreux fabricants de vielle à roue qui ont entre-temps repris du service. Si, il y a trente ans, seuls quelques grands joueurs de vielle à roue faisaient l’admiration de tous, aujourd’hui, le niveau de jeu et de musique de nombreux musiciens est extraordinairement élevé. Il n’y a probablement jamais eu autant de très bons joueurs en Europe au cours des presque mille ans d’histoire de cet instrument.
Il est aujourd’hui facile de se procurer des ouvrages d’enseignement pour débutants et avancés ainsi que des collections de mélodies de différentes origines, et toute personne intéressée a la possibilité d’acquérir la technique de jeu et un certain répertoire. L’accessibilité d’un vaste matériel n’explique toutefois pas pourquoi quelqu’un souhaite précisément jouer de la vielle à roue. Car, à bien y regarder, la musique de bourdon est un anachronisme, une relique des temps anciens dans notre paysage sonore varié et constamment présent. Et pourtant, l’évolution des dernières décennies a montré que le bourdon n’a pas perdu sa fascination. Ainsi, le joueur de sacqueboute sent le sac directement sur son corps, presque comme un organe respiratoire supplémentaire, et la guimbarde vibre directement dans la cavité buccale grâce au souffle. La vielle à roue est également étroitement liée au corps, car les vibrations produites par l’instrument se transmettent aux organes internes et les font vibrer comme des cordes d’aliquot. Peu d’autres instruments de musique sont aussi directement ressentis physiquement que la vielle à roue, de sorte qu’il est extrêmement important de se consacrer à l’instrument au-delà de l’entretien et de la technique de jeu. Or, cet aspect n’est guère pris en compte dans les manuels scolaires existants et c’est pourquoi cette école s’y intéresse particulièrement. La maîtrise de la technique n’est qu’un aspect du jeu, mais l’autre est la connaissance de ses propres capacités et des possibilités de l’instrument, afin de pouvoir exploiter pleinement les deux. C’est pourquoi, au-delà de la matière fixe, on enseigne ici une approche imaginative et créative de la vielle à roue, l’élève devant apprendre dès le début à jouer non seulement sur son instrument, mais aussi avec lui. Ce n’est que de cette manière que le musicien et l’instrument peuvent se fondre et devenir une unité musicale. Et c’est la condition essentielle pour une création musicale individuelle et artistiquement satisfaisante.
Septembre 1997
Marianne Bröcker
Auteur:intérieur
Riccardo Delfino
né 1963 en Allemagne ; cours de piano et de violoncelle ; a voyagé plusieurs années en Europe en tant que musicien de rue et a exploré la musique traditionnelle de différents pays ; joue de la vielle à roue depuis 1983, a suivi les cours d’Evelyne Girardon, Valentin Clastrier et Matthias Loibner ; a étudié la vielle à roue, le bourdon et la musique ancienne au Conservatoire de Göteborg et à l’Académie Sibelius d’Helsinki (a obtenu le « University Certificate in Music ») ; Employé comme musicien de théâtre en Suède ; études de pédagogie musicale à l’Ecole normale pour la pédagogie Waldorf de Stuttgart ; membre des ensembles de musique ancienne « Oni Wytars », « Unicorn » et « Accentus » ; longue expérience internationale en concert, professeur de vielle à roue et de jeu d’ensemble ; plusieurs productions d’enregistrements, radiophoniques et télévisuelles.
Matthias Loibner
né 1969 à Graz (Autriche), études de piano avec Nono Schreiner, guitare et trombone en autodidacte, études partielles de composition classique, composition de jazz, direction d’orchestre et de chœur à Graz ; depuis 1990, travail avec la vielle à roue, d’abord en autodidacte, puis avec Barbara Grimm, Valentin Clastrier, Riccardo Delfino et Gilles Chabenat ; 1er prix au « Concours des vielles et cornemuses » St. Chartier, 1994 ; participation et collaboration comme joueur de vielle à roue entre autres avec deishovida, Sandy Lopicic Orkestar, Tunji Beier, Linsey Pollak, Ross Daly, Christophe Coin (Ensemble Baroque de Limoges), Le Concert Spirituel, Les Eclairs de la Musique, DJ Shantel, Alex Deutsch ; musique de théâtre entre autres avec Henning Mankell, Hubert v. Goisern, Manuela Soeiro ; depuis 1994, activité de professeur de technique de vielle à roue et d’improvisation.